La traduction juridique pose des problèmes qui lui sont propres. On peut certainement affirmer la même chose d’autres domaines de traduction. Toutefois, la traduction dans le domaine du droit présente des caractéristiques qu’aucun autre domaine de spécialité ne présente, et ce, en raison des éléments sociaux, linguistiques, culturels, méthodologiques et notionnels qui interviennent dans ce domaine.
Le droit étant un phénomène social, le produit d’une culture, comme l’énonce Gémar, il acquiert dans chaque société un caractère unique. Comme nous le verrons plus tard, chaque société organise son droit ou son système juridique selon la conception qu’elle en a et selon la structure qu’elle veut se donner. De ce fait, le discours du droit est porteur d’une dimension culturelle qui se reflète non seulement dans les mots ou les termes propres à un système juridique, mais aussi dans la façon de les exprimer[112].
Le droit a comme caractéristique d’avoir un lien très étroit avec la langue qui le véhicule. Cette caractéristique distingue la traduction juridique de la traduction dans d’autres domaines de spécialité. Certes, chaque domaine de spécialité a un vocabulaire qui lui est propre. Toutefois, le droit a comme particularité de se servir de la langue comme véhicule et voie[113] d’expression; les textes constituent son principal outil et son principal objet. D’ailleurs, il serait juste de dire que le droit ne saurait exister sans ce véhicule d’expression. La citation qui suit, empruntée au juriste anglais Yon Maley, illustre bien l’interrelation qui existe entre le droit et la langue du droit….
http://archimede.bibl.ulaval.ca/archimede/fichiers/21362/ch05.html#d0e2147

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