Les recherches sur le traitement automatique du langage buttent sur deux obstacles : le premier est la création d’une grammaire universelle capable de reconstruire l’organisation de la phrase. Le second est l’accès au sens des mots. Paradoxalement, ces résistances nous permettent de mieux percevoir les dimensions de l’extraordinaire complexité du langage, et sa dépendance à l’égard de la pensée. La traduction automatique et, plus généralement, le traitement automatique du langage naturel- est un grand programme de recherche qui mobilise depuis maintenant plus de cinq décennies les spécialistes des sciences cognitives – linguistes, informaticiens, psychologues – dans le monde entier.
Les enjeux économiques, stratégiques et scientifiques se sont accrus avec la multiplication des échanges culturels, économiques, technologiques entre pays. La traduction automatique, c’est la possibilité de diminuer les coûts liés aux échanges commerciaux, de multiplier la diffusion de certaines informations (dépêches d’agences, textes scientifiques, revues, journaux), d’intégrer des modules de traduction dans les traitements de texte. Avec Internet, d’où sont accessibles en tout point du globe des informations dans presque toutes les langues, l’enjeu devient central. D’ores et déjà, on dispose de logiciels de traduction sur le marché. Des firmes les utilisent pour traduire leur documentation technique, des bulletins météo, des dépêches d’agence ou encore à des fins de veille technologique.
Par Jean-François DORTIER

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