Interprétariat

La traduction littéraire

Les ouvrages traduits par des traducteurs littéraires peuvent être une encyclopédie, un document aussi bien qu’un texte littéraire au sens strict. On peut aussi parler dans ce cas de traduction d’édition. Le traducteur doit posséder une connaissance très sûre de la langue à partir de laquelle il traduit et de la langue dans laquelle il s’exprime. Cette dernière doit être sa langue maternelle ou une langue qu’il possède au même degré que sa langue maternelle.Les problèmes de la traduction littéraire sont immenses. Il s’agit de faire passer un texte littéraire d’une langue dans une autre et que la différence entre deux langues élève une barrière entre le texte écrit et le lecteur qui pense et lit dans l’autre. Les traducteurs littéraires souffrent d’un manque de considération à plusieurs niveaux qu’ils soient administratif, financier ou littéraire. Ils connaissent une complète invisibilité. Le traducteur est souvent oublié. Ainsi, il ne figure que rarement en page de couverture avec le nom de l’auteur.
Le traducteur est considéré comme un créateur à part entière, dans le Code de la Propriété Intellectuelle. Il déclare ses revenus en  » droits d’auteur  » et il est assujetti sur le plan fiscal aux mêmes contraintes qu’un écrivain.Mais la rémunération que lui verse l’éditeur ne correspond nullement à l’ampleur du travail et du temps qu’il doit consacrer à un texte pour transposer dans la langue-cible toutes les qualités de l’œuvre originale. L’éditeur verse un  » à-valoir « , un tarif à la page dactylographiée, plus cher si la langue est rare. Mais cela représente à peine le tiers, voire le quart de ce  qui est payé pour un texte technique ou dans les domaines financier et juridique.De plus, un auteur touche aussi un pourcentage pour chaque exemplaire vendu (environ 2% du prix public hors taxe). Il n’y a pas de pourcentage sur les ventes pour le traducteur, ou dans le meilleur des cas, pas avant que l’ouvrage se soit écoulé à plus de 30 000 exemplaires.Le métier de traducteur littéraire n’est pas rémunérateur, on vit difficilement en tant que traducteur littéraire. Par rapport aux traductions techniques, la traduction littéraire est payée deux fois moins.